L’histoire politique récente de nombreux pays d’Afrique montre la fragilité et le caractère réversible des transitions démocratiques.
Dans ce contexte, et alors que les projections démographiques africaines laissent entrevoir une intensification des mouvements migratoires, la question de la capacité des migrants à influer sur la politique de leur pays d’origine se pose avec acuité.
L’ouvrage réunit une douzaine d’études de cas mobilisant à la fois des approches qualitatives, fondées sur l’étude ethnographique des pratiques ou des parcours politiques des migrants, et des enquêtes quantitatives originales menées par les auteurs de l’ouvrage.
Les activités politiques transnationales – électorales et non électorales – des migrants sont tout d’abord étudiées à travers l’analyse des mobilisations d’émigrés égyptiens, camerounais, gabonais, congolais, maliens, sénégalais et tunisiens en Europe. L’influence politique que les migrants exercent sur leur famille ou communauté d’origine en diffusant des idées et en adoptant des comportements politiques acquis en migration est ensuite examinée, à travers les exemples du Mali, du Mozambique, du Cap-Vert, du Sénégal, du Maroc, de la Tunisie et de l’Égypte. L’ouvrage décrit enfin la capacité des normes et des ressources acquises en migration à modeler l’émergence de nouvelles élites politiques ou manières de faire en politique, et à modifier les relations de pouvoir existantes.