Plus de 35 % des terres émergées de la planète, qui hébergent 20 % de la
population mondiale, sont des milieux secs de latitude polaire, tempérée ou
tropicale. La vie y dépend manifestement le plus de l'environnement. La
nature chaotique des climats y est reconnue depuis les années 1960.
L'auteur place d'emblée sa réflexion au carrefour des exigences contradictoires
du développement durable adapté et de la conservation de l'environnement,
en se fondant sur les handicaps mais aussi sur les ressources
spécifiques. L'environnement impose un constat de disparité superposant des
mosaïques de sols, de végétation, de dynamiques externes, foncières et
d'occupations de l'espace. Cette variabilité locale s'exprime par une gamme
de mises en valeur, de répliques diversifiées à l'aridité et aux sécheresses et de
stratégies de lutte contre la dégradation. Les milieux secs sont les seuls où
deux sociétés - éleveurs mobiles et agriculteurs sédentaires - aux économies
complémentaires, cohabitent depuis des millénaires. La co-appartenance
aux civilisations de la terre et aux civilisations de l'eau a abouti, à
l'amorce du 21e siècle, à l'annonce d'une pénurie d'eau. La vision pessimiste
est rejetée à partir d'indicateurs actuels suggérant l'entrée dans une phase de
vrai développement où la diversification croissante des activités et des revenus,
les valeurs structurantes du passé se superposent à la puissance des liens
de parenté et à la cohérence du réseau social. L'ouvrage est nourri de nombreux
exemples tirés d'une réalité vécue.