Dans la seconde moitié du XIXe siècle, la vallée de Chevreuse et la région des Vaux-de-Cernay bénéficiant, enfin d'une desserte ferroviaire, furent colonisées par certains artistes, tel Léon-Germain Pelouse. D'autres ne venaient que ponctuellement visiter ce site, arrivant parfois de très loin comme l'Américain Winslow Homer qui y séjourna en 1867. Plusieurs centaines d'entre eux, tout au long de l'année ou à la belle saison, posèrent ainsi leurs chevalets pour peindre les paysages qui allaient chanter haut et fort, sur les cimaises des Salons artistiques parisiens, la réputation de ce lieu d'antique renommée que la Révolution avait rejeté trop longtemps dans l'ombre. Et, comme si la seule activité des peintres ne suffisait pas, les graveurs les suivirent bientôt qui permirent une diffusion encore plus large de l'image des forêts, des cascades, des étangs et des vieux moulins que la région pouvait opposer à l'industrialisation galopante de Paris et de ses alentours. La diversité des sites préservés qui s'offraient ainsi à l'oeil de l'artiste toujours à la recherche du « pittoresque », ainsi qu'une lumière abondante et limpide, comparable à celle de la région de Barbizon - plus tôt découverte, plus tôt soutenue par un marché de l'art naissant et qui continue de dissimuler des pans entiers de l'histoire de la peinture de paysage en France -, favorisaient néanmoins et favorisent encore les expériences plastiques qui, du réalisme à l'abstraction, trouvent ici leurs chantres. (Dominique Lobstein, historien de l'art.)