L'ouvrage traite de l'évolution de la milice urbaine à Lyon entre l'orée du XVIe siècle et la Révolution. Profondément enracinée dans la population des quartiers grâce à des traditions festives et à la convivialité sociale jusqu'au début du XVIIe siècle, l'institution fut dès lors réduite à un rôle policier, la municipalité jouant sur la géostratégie pour conjurer le danger émeutier. Ne remplissant désormais plus de véritable fonction, si ce n'était la justification des privilèges bourgeois, le service milicien devint très impopulaire. Ainsi, l'histoire de la milice constitue le miroir des relations sociales grâce aux analyses spatiales, symboliques, politiques et littéraires.