Les nombreuses superstitions qui régnaient dans la Nouvelle-Angleterre, avant la guerre de l’Indépendance, ont survécu dans beaucoup de contrées. Malgré les progrès de la civilisation, elles maintiennent leur empire sur l’inculte population des frontières.
Si l’on eût consulté l’almanach, le printemps était arrivé ; mais on pouvait se croire en plein hiver dans le District du Maine, si l’on regardait les neiges entassées sur les montagnes, les glaces flottant sur le cours des rivières, sur les ondes paisibles des lacs ; l’horreur sombre des brouillards serpentait jour et nuit sur les montagnes, l’âpre concert des tempêtes rugissait dans les grands bois, le désert était sillonné par les tourmentes.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.