L'évaluation des politiques publiques de lutte contre les consommations nocives d'alcool menée par la Cour la conduit à dresser un bilan des différentes actions menées dans ce but, dans les domaines de la santé, la prévention, la sécurité publique, l'éducation et la recherche, l'économie ou les finances publiques.
La baisse régulière de la consommation d'alcool en France depuis une cinquantaine d'années ne doit pas occulter le maintien, voire le développement de conduites à risque qui touchent en France environ 3,4 millions de personnes. Au-delà de ses effets sur la santé, l'alcool est aussi responsable du quart des accidents mortels sur les routes.
C'est pourquoi la Cour estime qu'il faut mobiliser les acteurs publics en adoptant un programme cohérent de lutte contre les consommations nocives d'alcool, comme cela a été le cas dans de nombreux pays étrangers qui ont réussi à mieux maîtriser ce phénomène, en agissant sur l'ensemble des leviers disponibles : prévention, soin, enseignement et recherche mais aussi règles d'accès aux boissons alcooliques, sanctions de l'alcoolémie routière, et fiscalité.