De la première guerre balkanique (1912-1913) à la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), l'aire géographique couverte par cet ouvrage connut huit conflits qui firent plus de soixante millions de morts et causèrent des destructions massives. Les États belligérants durent procéder à un effort de mobilisation sans précédent, aussi bien sur le plan militaire qu'économique ou psychologique. Pour certains régimes politiques (Empire tsariste, Troisième République...), ce fut une épreuve qu'ils ne purent surmonter. Inversement, la guerre donna naissance à des idéologies qui devaient marquer le siècle d'une empreinte durable (bolchevisme, fascisme ou nazisme, mais aussi européisme et pacifisme), et elle fut la matrice du Welfare State. Enfin, et peut-être même surtout, la guerre concerna les populations civiles, plus que jamais par le passé : non seulement leur participation à l'effort de guerre fut essentiel mais, occupées, réfugiées, déplacées, bombardées, elles devinrent des enjeux tactiques et stratégiques.
Dans cet ouvrage, Philippe Chassaigne, Olivier Dard, Jean-Louis Margolin et Sylvain Schirmann analysent les transformations du « phénomène guerre » et les interactions entre guerre et société au cours de ce premier vingtième siècle qui fut celui de la « guerre totale ».
Sous la direction de :
Philippe Chassaigne, professeur d'histoire contemporaine à l'université François-Rabelais (Tours). Ses travaux portent sur la Grande-Bretagne aux XIXe et XXe siècles.
Olivier Dard est professeur d'histoire contemporaine à l'université de Metz. Ses recherches portent sur la France des années trente et quarante.
Jean-Louis Margolin est maître de conférences en histoire contemporaine à l'université de Provence (Aix-Marseille I) et directeur adjoint de l'Institut de Recherche sur le Sud-Est Asiatique (IRSEA/CNRS), à Marseille.
Sylvain Schirmann est professeur d'histoire contemporaine à l'université Robert-Schuman (Strasbourg III). Ses travaux portent sur l'Allemagne au XXe siècle et sur les relation entre États européens au XXe siècle.
Cet ouvrage est le fruit de la collaboration entre les éditions SEDES et le Centre national d'enseignement à distance, établissement public d'enseignement qui dispense des formations de tous niveaux à plus de 350 000 inscrits répartis dans le monde entier.
Cette contribution scientifique d'enseignants chercheurs de l'Université française s'intègre dans les préparations assurées par le Cned aux Capes et agrégations d'histoire et de géographie qui comprennent aussi des conseils méthodologiques et des entraînements aux épreuves de concours avec correction personnalisée.