«Je ne considère pas le titre d'Amériques comme purement
géographique, mais comme symbole de découvertes - de
nouveaux mondes sur terre, dans le ciel, ou dans l'esprit des
hommes», écrivait Edgard Varèse.
Le rôle qu'ont joué les États-Unis dans la constitution
d'une nouveauté en musique est l'objet de cet ouvrage. On y
voit que le Nouveau Monde, en se fondant sur sa culture
populaire, a maintenu des liens plus ou moins étroits avec
l'ancien. L'émancipation progressive se réalise dans l'oeuvre
de compositeurs fondateurs (Charles Ives, George Gershwin
notamment) ainsi que dans la création d'un genre spécifique,
la comédie musicale, qui se développe jusqu'à Hollywood et
rayonne dans le monde entier. À la suite de Gershwin et
Copland, Leonard Bernstein réalise l'idéal d'une synthèse
entre genre populaire (jazz, musical) et musique savante.
Les échanges sont incessants : terre d'immigration, les
États-Unis accueillent de nombreux musiciens (interprètes ou
compositeurs) victimes des totalitarismes ; des Américains
viennent se former en Europe ; des Fondations commandent
des oeuvres qui enrichissent le répertoire.
La modernité du langage s'exprime également sous diverses
formes, d'Elliott Carter à John Cage, jusqu'aux plus
récents John Adams, Philip Glass ou Steve Reich.