« - Dites donc, commissaire, une vraie passoire votre enquête. L'infirmière volatilisée ne vous suffisait pas, voilà que le dénommé Côme Menier s'est évaporé. Vous me la baillez belle.
La juge Martin-Dubourg pétait la forme dès huit heures du matin et faisait dans l'ironie. Georges voyait bien qu'elle était emmerdée. Un beau-père de ministre au cimetière, l'épouse de ce membre du gouvernement qui crie à l'assassinat, pas mal pour un début, mais voilà le frangin qui s'évanouit dans la nature. Déjà qu'il était recherché par la brigade des stupéfiants. La juge ressortait ses papelards, les grandes pages A4, elle griffonnait les colonnes remplies de notes où elle avait laissé de la place pour compléter ses synthèses. »
Meurtre à l'EHPAD
Le soir de ses quatre-vingt-dix ans, Alexandre Menier est retrouvé mort à l'EHPAD « Le Monastère ». Sa fille, Catherine-Marie, épouse d'un ministre en vue, ne croit pas à une mort naturelle : malgré son âge, son père avait une santé de fer. Mais qui aurait bien pu assassiner le vieillard ? Son médecin, l'étrange docteur Pavic Nebojsa ? La troublante infirmière Imaculada, dont la rumeur prétend qu'elle se rend nuitamment chez ses patients ? Corne, directeur de l'EHPAD et fils du décédé, toujours à court d'argent ? Ou l'ambiguë secrétaire, Solange ? Voire la cadre de soins, Madame Barid ? Tous et toutes connaissaient bien le défunt.
Le commissaire Georges Dupin mène l'enquête. Son ami, le légiste Duchemin, découvre que le vieillard est farci de quinine. À son âge, ça ne pardonne pas !
Ce polar navigue entre humour macabre et émotion.