A partir de 1875, d'importants filons de nickel sont découverts en Nouvelle-Calédonie mais, à la fin du XIXe siècle, les bateaux à vapeur ne supplantent pas encore les voiliers pour se rendre dans l'hémisphère sud. Alors bon nombre de ces navires géants, de trois ou quatre mâts et de 3 000 à 4 000 tonnes de port en lourd, construits en série aux Chantiers de Normandie du Grand-Quevilly, partent des ports du Havre, de Glasgow ou d'Hambourg et réalisent un tour du Monde à chaque voyage en doublant le cap Horn. Jusqu'en 1922, le transport du nickel reste une véritable aventure humaine.
De la construction des navires jusqu'aux périlleux voyages dans les mers du Sud, la courte carrière des voiliers du nickel est dépeinte dans ses moindres détails par Marc Métayer: petites biographies des grands capitaines «du nickel», anecdotes de voyages et d'équipages, études des routes maritimes croisant le cap Vert, la Tasmanie ou les quarantièmes rugissants, visite des rades calédonniennes de Thio, Kouaoua ou Pouembout, histoires des naufrages sur la terrible barrière de corail néo-calédonnienne: autant de récits captivants qui nous plongent dans une épopée hors du commun.
Avec une soixantaine d'illustrations inédites et, en annexe, une présentation des voiliers du nickel, l'auteur nous invite à découvrir la dernière grande aventure maritime de la marine marchande française à voile.