Il est des territoires restés longtemps
ignorés, ainsi d'une partie de l'histoire
de la peinture espagnole. Réputée pour
ses maîtres anciens, l'Espagne a légué à
l'histoire de l'art universel les plus grands
noms de la peinture, et il n'est pas un
ouvrage d'histoire générale de l'art qui ne consacre un
chapitre à cet «âge d'or» commençant avec le Greco
et s'achevant à la mort de Goya, en 1828. Il n'en va pas
de même pour le XIXe siècle qui n'occupe plus qu'une
place marginale. Nombreux pourtant furent les peintres
espagnols à séjourner à Paris et à exposer régulièrement
aux Salons, ouvrant la voie à ceux qui allaient replacer
l'Espagne sur la scène artistique internationale : Dali,
Miró et Picasso.
C'est cette histoire que se propose de retracer cet
ouvrage, ou comment, au tournant du siècle, face à un
monde moderne qui exigeait de nouvelles manières de
peindre, les artistes espagnols adoptèrent de nouveaux
langages tout en préservant leur part d'hispanité.