Découvrez une discipline qui remet l'humain à sa place !
Qu'est-ce que l'instinct ? Un cheval peut-il lire et compter comme un humain ? Comment les fourmis s'orientent-elles ? Et que se passe-t-il dans la tête d'une poule ? L'éthologie, cette science qui étudie le comportement animal, tente de répondre à ces questions. Apparue à la fin du XIXe siècle, elle se nourrit de savoirs naturalistes qui remontent à l'Antiquité. Les éthologues ont cherché ardemment ce qui différencie l'être humain des autres animaux, mais désormais, la frontière ne cesse de s'amenuiser. Moins anthropocentrée, l'éthologie d'aujourd'hui s'intéresse aux individus, à leur expérience personnelle et à leur réalité subjective.
La naissance de l'éthologie moderne
L'opposition inné/acquis
Guide pratique de l'éthologue
Biais, méthodes et protocoles
Le propre de l'humain existe-il seulement ?
Outils, langage, culture, rire...
Les émotions au coeur de l'éthologie de demain
Des êtres sentients
Ce que nous devons à l'éthologie
L'éthologie, discipline à la croisée de la biologie et de la psychologie, est l'héritière des naturalistes qui cherchaient à définir la place de l'humain dans le monde. Sa popularité grandissante révèle un enjeu de société : comprendre le comportement des autres animaux nous permet de mieux appréhender notre monde et ceux qui y vivent. Pour étudier les comportements, leurs causes et leurs fonctions, les éthologues ont mis en place des outils qui permettent de transformer des observations en données exploitables. Ils réduisent ainsi les biais d'interprétation, comme l'anthropomorphisme qui attribue des sentiments humains à d'autres objets ou êtres vivants. Aujourd'hui, des espèces très différentes des humains sont examinées et de nouvelles pistes sont explorées pour évaluer leur personnalité, leur sensibilité et assurer leur bien-être.
Il faut observer un animal pendant très longtemps si l'on veut se familiariser avec lui et parvenir à une meilleure compréhension de son comportement ; et sans aimer cet animal, aucun homme, si patient fût-il, ne pourrait l'observer pendant une période suffisamment longue pour pouvoir formuler des remarques valables sur son comportement.
Konrad Lorenz, Préface à L'Univers du goéland argenté de Niko Tinbergen, 1975
Et pourquoi l'humanité est-elle si prompte à sous-estimer l'intelligence des animaux ? Tous les jours nous leur refusons des aptitudes qui, pour notre espèce, nous semblent naturelles. Qu'est-ce que cela cache ? Lorsqu'on cherche à comprendre à quel niveau mental opèrent les autres espèces, le problème ne vient pas simplement des animaux, il vient de nous.
Frans de Waal, Sommes-nous trop« bêtes » pour comprendre l'intelligence des animaux ?, 2016