« Comment une Europe démocratique, ouverte, libérale a-t-elle pu en quelques années engendrer des tendances profondes au repli et au souverainisme ? Pourquoi le besoin de fermeture et d'autorité le dispute-t-il désormais au désir d'ouverture et de liberté ?
En réalité, nous avons failli collectivement, États membres et institutions européennes. Ne faudrait-il pas envisager de modifier certaines de nos politiques ? Prêter davantage attention au citoyen plutôt qu'au consommateur, à la démocratie plutôt qu'au libéralisme ?
L'Europe ne combattra en effet le désamour des peuples qu'en inventant une troisième voie. Une Europe à la fois libérale et sociale, mondialisée et protectrice, afin que nos héritiers comme nous-mêmes ne soient jamais contraints de choisir entre deux pires : l'ultralibéralisme des uns et le populisme autoritaire des autres. »
N.G.