Condamné à mort pour l’assassinat des huit membres d’une même famille, Jean-Baptiste Troppmann, âgé de vingt ans, est guillotiné à Paris le 19 janvier 1870. L’affaire passionne la presse, le peuple, les intellectuels et bon nombre d’écrivains de l’époque, dont entre autres Alexandre Dumas, Gustave Flaubert, Rimbaud, Lautréamont ou encore Barbey d’Aurevilly. Invité par son ami Maxime Du Camp à assister à l’exécution publique du jeune criminel, Ivan Tourgueniev relate en détail les sept dernières heures de cette mise à mort, écœuré par la morbide mise en scène de l’éxécution et la curiosité malsaine de la foule devant le «spectacle». Il avoue son malaise et, se plaçant dans le sillage humaniste de Victor Hugo, transforme son récit en un vibrant plaidoyer contre la peine de mort. Outre "L’Exécution de Troppmann", ce volume comprend deux autres récits semi-autobiographiques de l’auteur: "Un incendie en mer" et "Une fin", dictés directement en français par Tourguéniev juste avant sa mort.