S'interrogeant sans cesse sur la méthode de l'historien
et l'influence de l'interprétation sur la réalité observée,
Reinhart Koselleck s'est attaché dans cet ouvrage à
l'analyse des relations que les vivants entretiennent avec
le passé, notamment autour des monuments aux morts.
Ces essais, qui mêlent histoire de l'art et anthropologie
historique, ont profondément inspiré une nouvelle
génération de chercheurs. Ils mettent au jour une
méfiance de l'historien face à l'écart insurmontable
entre la boucherie de la guerre au quotidien et les
discours qui ont cherché à imprimer un sens à ce qui
en était dépourvu.
Traité de la méthode et analyse de la constitution,
parfois mensongère, artificielle, de la mémoire, ce livre
présente un travail aussi audacieux que salutaire.