Ce livre tente de « réveiller » le thème apparemment banal de l’humain, lui faire tenir ses promesses scientifiques, faire jaillir de lui la richesse philosophique. Les deux textes rassemblés ici, l’un une proposition, l’autre une critique, semblent paradigmatiques des débats possibles lorsqu’il est question des sciences de l’homme. Pour Albert Piette l’anthropologie doit être refondée et adopter un nouveau paradigme : l’étude des volumes humains en train d’exister. Quant à Jean-Michel Salanskis, il tente de montrer que l’opération d’objectivation de l’humain n’est ni heureuse ni facile. Bien que chaque démarche ait le sentiment de totaliser l’humain et de couvrir tout le champ de sa manifestation, chacune emprunte à l’autre et d’ailleurs, chacune a sa façon de se révéler paradoxale.