Max: Cette femme, la femme de mon enfance, cette femme-là, cette femme sur la photo, vous la connaissez, vous la connaissez, cette femme-là, puisque c'est vous.
Gloria: Tu cherches quoi exactement?
Max: Je ne sais pas qui vous êtes, je sais seulement que vous étiez là.
Gloria: Là où?
Max: Là devant la fenêtre, cette fenêtre, ma mère est morte dans cette chambre, il y a vingt ans aujourd'hui...
Léo: Personne ne peut entendre ce que tu dis, personne. Tu cries trop fort. Je ne parle pas du volume de ta voix. Je parle de cet excès d'idéalisme qui assourdit ton interlocuteur.
Léa: Encore une fois l'avion de l'amour a percuté le sommet de la connerie.
Léo: Tu veux ce qui n'existe pas.
Léa: Je veux un monde attentif.
L'illusion
Est-ce Max qui invente la vie de Julia? Ou Julia qui invente la vie de Max? À moins que ce soit Gloria qui invente celles de Julia et de Max... Personne ne sait, mais peu importe. Notre besoin d'illusion est ce que nous avons de plus beau; il fait de nous des équilibristes. Ainsi, nous surchargeons d'une vie rêvée les êtres que nous croisons.
Faim, soif
Léa flotte tant bien que mal sur les vagues de sa vie. Elle exige du monde une existence qui la remplisse. Elle va de rencontre en rencontre et cherche désespérément l'homme décisif. Entre vie rêvée et rêve éveillé, elle tente d'assouvir la faim et la soif d'amour qui est en elle.
Ouvrage publié avec le concours du Centre National du Livre