« Ce qui a conduit toute ma vie, c'est la volonté d'aider les femmes pour leur permettre d'avoir une vie plus épanouie tout en responsabilisant les hommes, les pères. »
Fille d'un pasteur protestant devenu psychiatre, Évelyne Sullerot se définit comme une éveilleuse. Dans les années d'après-guerre, jeune mère et professeur, elle s'interroge sur les freins empêchant les femmes d'accéder à plus d'autonomie et de pouvoir au sein du couple et dans la société. Ses travaux connaissent alors un grand retentissement.
Elle cofonde en 1956 l'association La Maternité heureuse (devenue en 1960 le Planning familial) qui milite pour la régulation des naissances, mais se heurte à l'opposition des catholiques et à l'hostilité des communistes. Les lois Neuwirth et Veil doivent beaucoup à son travail de sensibilisation.
Au fil de ces entretiens, Évelyne Sullerot revient sur son parcours, livrant ses convictions sur la famille, les enfants, la contraception, mais aussi sur les droits des pères, l'homoparentalité, la GPA, la PMA ou le mariage pour tous.