1916. Le front se déplace. Après les
Ardennes, la Somme, la Picardie,
arrive l'enfer de Verdun. A l'arrière,
batailles après batailles, la vie se
poursuit, les femmes se sont
organisées. Espoir ou désespoir, on
célèbre baptêmes et enterrements le
même jour.
De l'imprévu se manifeste à Saint-Mars. Emilia voyant
surgir devant sa porte une femme réfugiée de l'Est qui
cherche du travail dans une forge, lui propose celle que
Gustave a fermée en partant sur le front. Un peu plus loin,
sur la terre de la veuve Marceline, arrive un ouvrier
agricole kabyle dont elle tombe amoureuse sous l'oeil
réprobateur de son fils revenu mutilé de guerre.
Louise, l'institutrice de Mortagne, devient pacifiste
depuis que son mari a été fusillé par les Allemands.
Découvrant la colombophilie militaire, elle s'y intéresse et
dresse des pigeons voyageurs à porter des messages.
Parallèlement, Clara qui parvient à maintenir la société de
marbrerie familiale accueille et soigne chez elle des
blessés de guerre qui, remis sur pied, repartiront sur le
front.
A Paris, dans les usines, les ouvrières qui tournent les
obus se révoltent contre les horaires de travail abusifs et
les salaires insuffisants. Les syndicalistes se regroupent,
Cécile en tête. A la gare d'Austerlitz, dans son bistrot,
Monique est dénoncée pour hébergement illégal de
réfugiés du Nord. Quant à Berthe, si elle se hausse dans le
milieu de la mode et de la haute couture, Estelle, par son
mariage, se hausse dans la société.
En zones occupées, Clarence, journaliste, est portée
disparue depuis son reportage censuré par l'armée.