Alors que les circulations s'intensifient et se diversifient au Proche-Orient, la question de la place des migrants et réfugiés dans les villes se pose avec acuité. Relégués dans les espaces les moins légitimes, ils infléchissent les processus de marginalisation par leurs pratiques et leurs initiatives. À la fois acteurs sociaux et objets des politiques et des planifications, ils composent des territoires, construisent et transforment des mondes urbains selon des temporalités variables. Les migrants évoluent ainsi aux limites et au coeur des sociétés citadines.
À Beyrouth, Amman ou Damas, comme à Paris, Calais ou Athènes, ces populations construisent des mondes dont les imaginaires se croisent et questionnent les sociétés contemporaines sur la place de l'Autre : son ancrage dans la ville, sa présence sociale.