May Angeli a dessiné sur le vif - à l'encre et aux crayons de couleur - les plantes grimpantes présentées dans ce livre, entre Paris et la Tunisie. Son texte nous parle d'amitié, d'ouverture et de tolérance.
« Quelques-unes sont originaires de nos contrées, mais la plupart d'entre elles nous viennent des forêts tropicales. Rampant dans leur ombre, elles montent à l'assaut des grands arbres à la rencontre du soleil.
Elles sont arrivées jusqu'à nous grâce aux oiseaux passeurs de graines et dans les cales des navires lors des expéditions des grands navigateurs partis à la découverte du monde et de ses richesses. Comme les hommes migrants, ces plantes vont s'adapter à d'autres climats, au froid hivernal et aux chaleurs sèches de l'été.
Domestiquées ou sauvages, profitant de notre inattention elles s'installent et nous rappellent que la terre appartient aux vivants. »
]e prends des raccourcis, je m'aventure dans des ruelles dont les noms évoquent des activités animales ou humaines disparues... Rue des Taillandiers, rue du Pas-de-la-Mule, rue du Feu, rue des Cascades, un autrefois campagnard, des sources, des cascades, des chemins de traverse.
Je les parcours aujourd'hui, elles sont submergées de matériaux divers, de crépis décrépis, de signaux sur pied ou suspendus et seules les plantes font de la résistance.