Averroès écrivait déjà : « ça pense en moi » dans le vif du sujet, tout comme passe l'intime en butte au mur, le 4e. Se vit l'expérience du vide dans la présence scénique, mais aussi le divin. Parce que l'art de Protée qualifie de métamorphose la sagesse du danseur, y transparaît le merveilleux. Selon le trait religieux et mystérieux du sacré, revient en biais la Tradition, pourrait dire Ilan Zaoui, résumant par un certain sourire l'art de vivre sous la geste et le geste. A l'heure des retrouvailles s'éprouve la joie simple et profonde de n'être plus, rien que ça, inouï, joie profane du spectacle, réjouissances et fête à la fois. Avec les transversalités chorégraphiques se précipite l'inécriture sidérale en pur trésor de l'humanité. Ecriture de soi, l'immatérialité advenant par obliques. Occasion nous sera offerte d'observer la sculpture de l'air comme l'appelle Alban Richard, la danse savante rendant grâce au sensible à l'instant magique qui fonde la poésie du corps dansant ainsi que l'identifie Jacques-Sylvain Klein. Par le plus subtil pointe le sublime puisqu'il y a émotion, beauté du geste et mouvement de la vie pour toute fin, mort à soi et amour toujours outre l'amour-passion, l'amour fou, la fin'amor souffle à son étoile Jean Guizerix devant l'image, la Dame... S'atomise et se diffuse le langage dès lors que s'unifient, se lissent et s'harmonisent les esprits sous la démarche. Nous parle et murmure nonobstant un tourment par pressions, impressions, la tension inclinant par sensations et sensitivité au Très-Haut... Image/magie de la danse, transe et transcendance en rappel dans l'imaginaire à l'oeuvre quand se dépose l'élévation faite théâtre du silence pour toute réponse à l'irréel du corps. Se profile l'unité de sens, la mesure, le poids, le nombre étant garants, gage en l'univers uni du signe d'amour en effet, humain par nature et divin par grâce, Deus sive Natura.