La rupture avec Liszt consommée, la comtesse d'Agoult va passer une grande partie de l'été 1844 dans le château de son
enfance, près de Tours, puis regagne Paris où elle veut s'imposer comme écrivain. La Revue indépendante publie en feuilleton, au début de 1846, son roman Nélida, à forte résonance autobiographique. Le présent volume permet d'assister à son lancement et plonge le lecteur dans les moeurs de la critique littéraire, lesquelles n'ont guère changé depuis lors. Elle fait paraître, par ailleurs, diverses études sur des écrivains et des poètes allemands.
Touchant ses enfants illégitimes, surgit le drame. Alors qu'elle s'est entendue avec Liszt pour superviser leur éducation, ce
dernier remet tout en cause. Excédé par les tracas qu'elle suscite, il décide de confier leur direction à sa propre mère, pourtant
âgée, et leur interdit désormais tout contact avec elle, s'appuyant sur le pouvoir que lui confère sa position légale. De leur pugilat, ni la comtesse d'Agoult ni Franz Liszt ne sortent grandis.
Dans son salon, la comtesse d'Agoult continue d'accueillir beaucoup d'hommes de lettres et d'artistes, y compris des
étrangers venus de toute l'Europe. Se convertissant peu à peu aux idées républicaines, elle entre en relation avec Alphonse de
Lamartine qui va devenir son « grand homme » dans les années à venir.