Front populaire
« L'industrialisation de l'agriculture voulue par le grand capital planétaire obéit à un plan particulier : le génocide des paysans et de la paysannerie virgilienne. »
Michel Onfray
Le monde doit beaucoup à la France, et la gastronomie plus encore. La révolution culinaire du tournant du XXe siècle a été portée à bout de génie par un Français, Auguste Escoffier.
Mais ce grand pays agricole qu'est la France perd de sa superbe de décennie en décennie, brassé dans l'essoreuse de la mondialisation dont l'Europe néolibérale est le grand serviteur. La Commission européenne signe des traités de libre-échange tous azimuts tout en prétendant sauver la nature, cette nature que les agriculteurs - du moins ceux qui ne se sont pas encore suicidés - sont pourtant les derniers à connaître. En bout de chaîne, le consommateur achète de la viande malade dont une partie finira gaspillée. Un autre modèle existe, mais il suppose le prérequis de l'indépendance. Pour l'avenir, l'alternative est simple : empoisonnement ou souveraineté.