« C'est au début de l'automne 2020 qu'est sorti un livre polémique fort médiatisé, La Fraude mystique de Marthe Robin. L'auteur, le père carme Conrad De Meester, s'y attaque violemment à la mystique française et prétend dévoiler, à travers ce qu'il présente comme des scoops inédits, que Marthe aurait menti tout au long de son existence et serait une fausse mystique. Sans grand discernement, les médias se sont alors rapidement emparés du sujet : le grand public, jusque dans l'Église, étant friand de ce genre de « scandales ».
Pourtant, des dizaines d'ouvrages superbement écrits et parfaitement documentés, étayés des témoignages de simples témoins, d'éminents théologiens, de scientifiques et de philosophes, parfois peu suspects de sympathie pour le christianisme, ont permis jusqu'à aujourd'hui de découvrir le « Miracle vivant » que fut Marthe Robin. Une des plus grandes figures de la pensée catholique contemporaine. Le cardinal Jean Daniélou, ira jusqu'à déclarer : « Le plus grand personnage du XXe siècle, ce n'est ni le général de Gaulle, ni Jean XXIII, c'est Marthe Robin ».
De fait, l'avis et les objections du Père De Meester, qui furent émis il y a une trentaine d'années, amenèrent alors Rome à une contre-expertise et furent pris en compte, au même titre que les travaux des vingt-sept autres experts nommés sur le dossier. À la lumière des travaux de l'ensemble des membres de la Commission, une fois les objections du père carme étudiées, puis replacées dans leurs justes contextes ou réfutées, la congrégation romaine donna un avis très favorable à la béatification de Marthe. Amer, le Père De Meester fit alors le choix de trahir le secret professionnel auquel il s'était engagé sous serment et décida de faire éditer, publiquement, ses griefs.
L'objet de cet ouvrage, dans une démarche claire et concise, dans un style volontairement accessible et grand public, est de « déconstruire la déconstruction » entreprise par le père Conrad De Meester, en apportant des réponses à ses principales « objections » et en soulignant ses erreurs méthodologiques. »