Dans un monde tout juste en avance sur le nôtre, réapparaît Mélusine, la fée serpent. Elle ressurgit au coin d'une rue, dans une ville aseptisée où les images omniprésentes et savamment orchestrées cachent le dessèchement réel des paysages et le contrôle des passions. C'est un monde post-démocratique et multi-pollué, où se multiplient les Décharges Solides à Ciel Ouvert (DSCO), les Zones Touristiques Augmentées (ZTA), les forêts dans lesquelles ne subsistent que des tiques, des escargots géants et quelques moineaux communs. Les systèmes de contrôle ont généré une langue atrophiée envahie d'acronymes. Les comités en tout genre organisent, quoi qu'il en coûte, le maintien artificiel des images pour le divertissement des Touristes Traversants (TT). Mélusine revient lutter. Elle propose de nouvelles pratiques, imagine de nouvelles rives habitables.
Dans ce roman, à la fois fable féministe, dystopie écologique et conte futuriste, Laure Gauthier réinvente la légende de la fée hybride pour dresser, avec humour et profondeur, un miroir déformant de notre monde tout en esquissant un autre chemin possible.