Mémoires et histoire en danse
Cet ouvrage présente le travail historique qui s'active en France depuis une dizaine d'années dans la recherche en danse comme dans le champ de la création chorégraphique. Les études rendent compte, d'une part, des avant-gardes chorégraphiques et critiques ; d'autre part, de la construction de la figure du danseur-interprète et de sa parole (on y trouvera notamment La Guimard, Isadora Duncan, Peter Van Dyk, Jean-Christophe Paré, Brigitte Asselineau, et bien d'autres). Si les contributions s'appuient sur des types de sources très divers (textes et témoignages, mais aussi partitions chorégraphiques, archives radiophoniques, iconographie...), toutes entendent placer au coeur de la démarche historique l'analyse de la mouvance des oeuvres aux prises avec leurs interprétations (La Mort du cygne de Fokine, L'Après-midi d'un faune de Nijinski, Noces de Nijinska, Dance de Lucinda Childs, Véronique Doisneau de Jérôme Bel...) ainsi que la construction du geste (le saut de Nijinski, mais encore le porter...). Ces différentes approches historiques ont en commun de considérer la danse d'abord comme un art vivant. Aussi loin de s'opposer, mémoire(s) et histoire sont-elles articulées de telle sorte qu'elles puissent jouer l'une tout contre l'autre pour ouvrir l'imagination et le savoir historique sur des oeuvres, des artistes ou des événements que l'on croyait connaître.
Et c'est in fine à une autre façon de penser et d'écrire l'histoire de la danse que le lecteur est convié.