Des livres qui rendent intelligent : une initiation à la philosophie à partir de situations vécues, d'exemples empruntés à la littérature et au cinéma.
Mentir pour faire passer une mauvaise note en disant que « la moyenne de la classe n'était de toute façon pas très bonne » ; soutenir qu'à une fête, « il n'y aura pas d'alcool »... Il y a les gros mensonges, tellement gros qu'ils passent sans difficulté ; il y a les petits, qui comptent pour rien, mais qui n'en sont pas moins des mensonges. « J'ai horreur du mensonge », dit-on quelquefois. Mais qu'a-t-il de si repoussant ? Car il y a aussi de beaux mensonges, pour réconforter, pour protéger et, à l'inverse, des manières blessantes de dire la vérité à quelqu'un. Tricher, faire semblant, c'est tout un art, le menteur faisant apparaître ou disparaître les choses à volonté. La sincérité envers les autres est bien difficile, quand on ne peut pas tout leur dire, ou qu'on les laisse mentir ; quand on ment malgré soi, ou que nos mots eux-mêmes sont de parti pris. Et s'il ne s'agit jamais de dire toute la vérité, a-t-on pour autant le droit de mentir ?