Le modèle naturaliste est très présent dans le théâtre anglais contemporain. S'il importe de ne pas minimiser son rôle structurant, il n'en faut pas moins redonner aux pièces qui s'en affranchissent la visibilité quelles méritent pour rendre compte de la diversité et de la vitalité du paysage dramatique anglais. Cette étude s'y emploie en cartographiant les dramaturgies qui, depuis les années 1950, composent des espaces-temps étranges, sinon contre-nature. Elle interroge la manière dont elles renouvellent les rapports entre le monde de la fiction et le monde réel, et engage ainsi une réflexion sur les enjeux à la fois esthétiques et politiques de la métamorphose du temps et de l'espace dans le drame contemporain.