
Une première enquête menée il y a vingt-cinq ans avait
montré combien les Francophones de Toronto, comme
de l'ensemble de l'Ontario, restaient marqués par leur
passé fait de luttes contre l'hégémonie anglophone. Ils
s'en défendaient autour de leurs paroisses, de leurs
écoles, de leurs associations. Ce qui reste vrai sans
doute dans le reste de la Province ne l'est plus dans le
Toronto d'aujourd'hui. La Francophonie y est cosmopolite,
englobant des Franco-ontariens, des Québécois ou
des Acadiens, mais aussi beaucoup de nouveaux
venus, notamment Africains en quête d'asile. Tous ou
presque sont bilingues ou cherchent à le devenir et les
structures traditionnelles, toujours fort actives, ont
pour objectif majeur de faciliter leur intégration dans la
société globale. Tandis que les antagonismes du passé
ont beaucoup perdu de leur virulence, la Francophonie
est largement culturelle et ouverte à tous ceux, notamment
anglophones, qui lui demandent un complément
d'âme. La Francophonie est une dimension bien réelle
et bien visible de la vie publique torontoise, alors même
que l'acculturation des Francophones de souche ne
cesse de s'accélérer.
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