«Je ne connais personne qui n'aimât pas
la littérature de M. de Musset, quant à
moi, je le dis, elle me plaît infiniment» :
c'est en ces termes que Balzac salua la
parution des Nouvelles. Publiées dans
la Revue des Deux Mondes entre 1837 et
1839, elles relatent des histoires de coeur
tour à tour légères et graves, drôles et
mélancoliques. Dandies et grisettes, espiègleries, baisers
volés, rendez-vous furtifs, adieux déchirants : on devine
toute la fantaisie des liaisons de l'auteur dans ces récits
mettant en scène un homme épris de deux femmes
(Les Deux Maîtresses), un amant artiste (Le Fils du Titien),
ou encore un garçon sans le sou bien décidé à rassembler
cent mille écus pour épouser celle qu'il aime (Croisilles)...
Empruntant tout à la fois au roman d'analyse classique,
au récit grivois et au conte de fées, Musset accède ici à
la haute maîtrise de son art de prosateur.