Oeuvres complètes
Maurice de Guérin (1810-1839) meurt à vingt-neuf ans, inconnu. Moins d'un an plus tard, grâce à un article de George Sand dans la Revue des Deux Mondes, son nom sort de l'anonymat. Son oeuvre, toute singulière soit-elle, trouve son ancrage dans le lyrisme romantique et préfigure l'abstraction symboliste. Ce poète, rongé par le doute, l'impuissance et la mélancolie, fut guidé par un idéal exigeant : l'écriture est pour lui une aventure qui engage l'être et la vie. Barbey d'Aurevilly le surnomma Somegod, « quelque dieu ». Cette édition, qui rassemble l'ensemble de ses textes (journal, poèmes, articles, correspondance), offre un certain nombre d'inédits dont, notamment, quelques pages du Cahier vert que l'on croyait définitivement perdues.