Depuis maintenant une quinzaine d’années, les chercheurs spécialistes du monde musulman se sont rendu compte que si les chroniques, annales, documents écrits de diverses sortes ainsi que les édifices religieux constituent des bases fondamentales pour une étude des sociétés musulmanes médiévales et modernes, il existe, en dehors de ces sources, d’autres témoignages qu’il serait regrettable de négliger en raison de l’apport qu’ils représentent dans la connaissance de ces sociétés : il s’agit des palais, maisons, résidences de types divers qui forment le lieu de la vie quotidienne par excellence. Outre le fait que ces édifices sont le cadre d’une manière de vivre et, par là, offrent une ouverture sur une meilleure compréhension de la société familiale, surtout ils fournissent des témoignages de l’architecture et du décor de la période à laquelle ils appartiennent et donnent des indications précieuses sur les matériaux employés, les techniques de construction et de décoration. La conjonction de l’étude des documents d’archives, des sources écrites et de celle des éléments matériels sur le terrain permet d’aboutir à une histoire dans laquelle est restituée véritablement la place de l’homme.