Octobre 2014. Bien que Daesh soit aux (portes du Kurdistan irakien, je conduis toujours ma moto à Erbil, les cheveux au vent, comme un pied de nez ultime à la barbarie. La Syrie se meurt depuis plus de trois ans maintenant. A l'image de la majorité des affrontements au Moyen-Orient, les conflits s'enlisent, se politisent et se banalisent.
Il y a quatre ans, j'achetais une petite moto rouge près de la ville syrienne de Ar-Raqqa, située aux abords de l'Euphrate, au nord-est du pays. Aujourd'hui, cette même ville est devenue la capitale de l'Etat Islamique autoproclamé.
Après avoir assisté au délitement de la Syrie et à deux crises humanitaires sans précèdent au nord de l'Irak, ce récit est devenu bien plus qu'un simple voyage en moto de six mille kilomètres à travers la Syrie, la Turquie, la Grèce, l'Italie et la Suisse. C'est, avant tout, un récit de vie, l'aboutissement d'un véritable cheminement personnel et une formidable aventure humaine. Et aussi la promesse d'un prochain retour à Damas.