Invité à un symposium
international sur le roman à
Lyon, un double de l'écrivain
barcelonais Enrique Vila-Matas
est abandonné dans son
hôtel, où personne ne vient
l'accueillir. Dans sa solitude,
il achète un exemplaire du
Magazine littéraire dédié
à Julien Gracq et tombe
sur un article qu'il a lui-même
consacré au Rivage
des Syrtes. Cette lecture lui
donne l'idée d'élaborer une
théorie générale du roman.
Il veut mettre en évidence la
modernité et l'extraordinaire
prescience du roman de
Julien Gracq - qu'en son
temps une partie de la critique
avait trouvé désuet - puis en
déduit les principaux axes de
ce que devra être un roman.
Ayant décidé de rentrer à
Barcelone, sur le point de
repartir, il découvre l'inanité
de toute théorie littéraire.
Dès lors libéré de ce carcan,
il écrira et perdra des pays,
voyagera et perdra des
théories, les perdra toutes.