En 1994, avant de quitter la maison, sa mère lui a offert un livre sur les origamis, elle les a embrassés, lui et sa grande sœur, et a laissé une lettre. Le père dit qu’elle est partie rejoindre le sous-commandant Marcos et soutenir le soulèvement zapatiste. Ce départ inattendu change l’équilibre familial, et le narrateur, du haut de ses dix ans, doit apprendre à vivre avec une sœur adolescente qui l’ignore et un père qui, jusqu'alors, n’était pour lui « qu’un élément parmi d’autres de l’infrastructure domestique, une sorte d’hybride d’animal de compagnie et d’appareil ménager ». Mais l’abandon est pesant quand on n’est plus obligé d’aller à l’école et qu’on passe ses journées seul à faire des origamis, sans aucun talent apparent pour le noble art japonais, d’ailleurs. Fort de ses lectures de la série Choisis ta propre aventure, lassé par la « méchanceté en pantoufles » de son père et aidé par le petit ami de sa sœur, il décide de partir en bus à la recherche de sa mère à l’autre bout du Mexique.
Un roman faussement candide qui vous déchire le cœur, un voyage qui nous montre la cruauté du monde, mais aussi la tendresse désintéressée des inconnus. Un personnage principal qu’on n’oublie plus et une œuvre limpide sur la fin de l’enfance.