Comment peut-on être à la fois juriste et poète? Raymond Martin nous le démontre. Il s'en est expliqué lors de la remise du prix 2001 du Palais Littéraire de Paris pour son recueil de poèmes "L'An Quarante". Cette explication figure dans le Liber Amicorum dont il vient d'être honoré par la Faculté de droit de Nice Sophia Antipolis. Elle tient en un mot: l'imaginaire. Il a cultivé cet imaginaire dans ses nombreuses publications juridiques, puis dans ses poèmes. Après "L'An Quarante" est venu "Cas fortuits". Avec le même bonheur dans ses contes et nouvelles où la réalité devient fantastique sans qu'on y prenne garde. Ce fut d'abord "Dernier conte qui ne fut pas écrit" paru en 2001. Il récidive avec ce second recueil de la même veine "Plus rien après Mozart". Celui-ci s'ouvre sur la fin de la musique et se referme sur la fin de l'histoire. Mais la dérision y colore de rose le tragique.