Pour un projet d'humanisation
« Réfléchir sur la science, mais aussi sur les relations humaines et sur des engagements politiques et militants, tout en faisant référence à des textes anciens et à des enseignements « traditionnaires », n'est-ce pas un peu provocateur ?
Pourtant, la présente évocation aspire à surmonter les parcellisations et l'éclatement de la pensée - telle, en particulier, que l'Occident la conçoit trop souvent - en traitant aussi bien du raisonnable que de l'affectif, du cognitif que du ressenti et de l'intime, du communautaire que du politique.
Il s'agit donc de trouver les voies, les canaux, d'une correspondance des singularités personnelles, visant les relations quelles peuvent et doivent élaborer et entretenir, afin de signifier le dégagement d'un sens : le projet d'une humanité.
Expression d'une nécessité, d'une rationalité en quelque sorte et aussi, au moins, d'une expérience.
Je trouve précieux et émouvant que tradition ésotérique juive et expérience militante gauchiste puissent s'apporter, s'échanger, s'entendre pour une perspective de mise en oeuvre envisageant de devenir commune, sans pour autant mélanger abusivement ce qui doit demeurer séparé, jusqu'à ce que l'alliance conclue entre des protagonistes dûment identifiés et authentifiés soit en mesure de reprendre en termes de compatibilités et de convergence ce qui s'est présenté trop souvent dans l'histoire en termes d'irréductibilités et d'aléatoire. »
Extrait et adapté de Fracis bailly, Avant-Propos.