De nos jours l'interdit n'a pas bonne presse. La transparence est devenue la valeur suprême, le mystère n'a plus la cote. Pourquoi faudrait-il interdire quand nous voudrions tout dire, tout montrer et tout faire, selon une légitime aspiration à la liberté ?
Nous oublions que sans interdit, nous ne pourrions ni penser ni créer. Refuser l'interdit c'est nous priver du champ nécessaire à l'épanouissement de notre pensée et de notre capacité créatrice.
« Rien n'est plus passionnant » nous dit l'auteur, « que d'ouvrir la porte qui cache le secret qu'on croyait impossible à connaître, et c'est cela qui a motivé tous les découvreurs : les scientifiques, les artistes, les explorateurs, les ingénieurs et tous les créateurs ». C'est aussi grâce à l'interdit, en d'autres termes aux limites, que l'enfant utilise sa soif d'apprendre, développe son intelligence et apprend à vivre avec les autres. En s'appuyant sur la littérature, l'art et le sport, l'auteur nous montre que les interdits sont la condition de notre épanouissement psychique et les garants de notre liberté de penser.