Je regrette le temps où notre âge naissait,
Où chez Victor Hugo, Lamartine et Musset,
Au soleil de l’amour grandissait le poète,
Où ce siècle encor jeune et déjà vigoureux,
Sous le souffle puissant des pensers généreux,
Sentait vibrer sa lyre à chanter déjà prête.
En ce temps, le penseur, pauvre et déshérité,
Lorsqu’il allait lancer, par la foule insulté,
Son imprécation à la nature humaine,
S’arrêtait quelquefois, ému par la chanson
Que chantait Bernerette avec Mimi Pinson,
Et souvent cet amour étouffait cette haine.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.