Trois portraits de femme composent ce récit. Celui d'une grand-mère, Marthe, aimante mais brisée, une mère, Geneviève, absente mais irresponsable, une belle-mère, Janine égoïste et despotique face à la fratrie de trois jeunes soeurs. Exister, grandir, s'émanciper est un parcours d'obstacles que la narratrice conte admirablement.
Nous sommes tous formés des êtres fondamentaux qui ont porté leur ombre sur le matin de notre vie. Nous sommes tous tissés de leurs voix, de leurs regards, et nous portons dans notre chair et pour toujours la marque indélébile de leur influence et de leurs bons ou mauvais traitements.
À travers ces trois portraits, « La maison de Marthe » qui se déroule dans le midi de la France, « L'Étrangeté de Geneviève » à Paris dans un milieu ultra-conservateur, « L'Énigme Janine » à l'étranger en suivant de poste en poste l'itinéraire d'un père diplomate, l'auteure évoque ici les fantômes qui la constituent en partie pour le meilleur et pour le pire.