«Un ailier est un enfant perdu», écrivait Montherlant.
En voyant jouer Mathieu Valbuena pour la première fois,
Guy Carlier a vu un enfant perdu, talentueux et fragile, au
parcours atypique, rejeté dès ses débuts aux Girondins de
Bordeaux par des formateurs qui forment des formatés. Un
enfant perdu, incompris, décrié, agressé par ses adversaires
et parfois même par ses partenaires, qui s'est vu pendu en
effigie au stade par ceux qui l'avaient adoré puis trahi, tel
Benzema, qu'il croyait son ami, dans l'affaire de la sextape.
Un enfant perdu, blessé et condamné à suivre à la télé les
promesses d'une génération nouvelle qui prend le pouvoir
dans son club et en équipe de France.
Un enfant perdu qui, le 12 mai 2016, a regardé le JT de
20 heures pour savoir si Didier Deschamps citerait son nom
dans la liste des joueurs retenus pour l'Euro...
Une peinture drôle, romantique, parfois surréaliste,
et truffée d'anecdotes, par un authentique amoureux
du football et des enfants perdus.