Parti de Londres en 1820, John Dundas Cochrane, capitaine de la marine britannique, entreprend seul un voyage à pied à travers l'Empire russe, jusqu'aux frontières de Chine. L'expédition prendra trois ans au bout desquels il retounera au pays en compagnie d'une épouse, une jeune Kamtchadale.
Les difficultés, les incidents sont innombrables.
Notre singulier marcheur ne tient aucun compte des conditions météorologiques et prétend en plein hiver sibérien ne pas se vêtir autrement qu'en Ecosse.
Pourvu d'un équipement rudimentaire, il lui faut une certaine dose de courage et d'inconscience pour parcourir ces contrées glaciales par des chemins, quand il en existe, impraticables.
Mais, Cochrane est avant tout un amoureux du voyage, un fin observateur et son journal nous fait découvrir ce que fut la vie dans ces immensités encore sauvages.
C'est aussi le récit de la fantastique expérience vécue par un homme qui outre la fatigue, le froid et la faim, va découvrir chez ces peuplades un accueil et une générosité auxquels il ne s'attendait pas du tout avant son départ d'Angleterre.
Au fil des pages, le regard de Cochrane sur ceux qu'il croyait être des sauvages, des brutes ignares, change au point qu'il reconnaîtra n'avoir jamais été aussi heureux que perdu au milieu de la Sibérie.