« Le siège de 1359 est certainement l'un des épisodes les plus glorieux de notre histoire locale. Si les habitants de Reims sont fiers, à juste titre, de ce siège, qui fit briller d'un si vif éclat leur patriotisme et leur désintéressement, ils peuvent aussi s'enorgueillir d'avoir accompli, par leur union et leur intelligente fermeté, une révolution dont la portée fut immense et qui produisit insensiblement des modifications profondes dans la vie municipale de cette antique cité. »
Georges Boussinesq & Gustave Laurent
« On peut dire que les Rémois sauvèrent alors la France... le royaume était ébranlé et les Anglais devenaient Les maîtres, si les Rémois n avaient fait voir qu'on pouvait suspendre le cours de leurs victoires », déclare l'historien Louis Pierre Anquetil (...) Ils participeront aussi à la poursuite et même, plus tard, contribueront, pour une grande part, au paiement de la rançon du roi. Ruinés par les destructions, les travaux et les préparatifs de la défense, les fortifications et les impôts supplémentaires nécessités par les événements, ils mettront de longues années à rembourser leurs dettes. Le régent viendra lui-même à Reims, à la fin de l'année 1361, remercier ses fidèles sujets. À la mort de Jean le Bon, il deviendra Charles V et reviendra à Reims pour se faire sacrer avec sa femme, Isabelle de Bourbon, le 19 mars 1364. Il gouvernera jusqu'à sa mort en 1380. »Bernard Fouqueray
Les auteurs vous font découvrir la courageuse conduite des Rémois pendant la première partie de la guerre de Cent Ans. Ils montrent comment ils obligèrent le roi d'Angleterre, Édouard III, à renoncer à ceindre la couronne de France. Cette défense héroïque a permis en outre au royaume de France de redorer son blason à la suite d'une incroyable série de défaites militaires (Crécy, Poitiers). Cette incontestable victoire de Reims doit beaucoup à la nouvelle institution du Conseil de ville, et surtout à l'élection d'un capitaine d'exception, Gaucher de Châtillon.
Le récit se poursuit jusqu'à la fin de cette chevauchée. Car, malgré l'échec devant Reims, la France signe le traité de Brétigny et cède une immense partie du royaume à l'Angleterre.