A Saint-Hippolyte-du-Fort
A l'occasion de l'inauguration du Temple que cette Église vient de consacrer à Dieu.
Que sont les fêtes bruyantes que le monde donne et que ses sectateurs recherchent avec tant d'avidité, auprès de celles que la religion offre, par intervalle, à la piété des fidèles ? Les premières ne sont que pour les sens ; elles ne laissent dans l'âme qu'un vide effrayant, la satiété, l'ennui, des regrets, et souvent même des remords. Celles de la religion, au contraire, sont toutes pour le coeur : elle en élèvent, en épurent les sentimens ; elles le pénètrent d'une joie aussi vive que douce ; elles l'inondent de délices que l'on ne peut que sentir, que l'on chercherait vainement à exprimer. J'en appelle à tous les chrétiens protestans qui ont pu se trouver à la cérémonie solennelle qui eut lieu à Saint-Hippolyte-du-Fort, le 25 août dernier.