En juin 1527, Alvar Núñez Cabeza de Vaca quittait
l'Andalousie pour la Floride, avec l'expédition dont
il était le trésorier.
Jeté par la tempête, quelques mois plus tard, sur
la côte nord du golfe du Mexique, bientôt réduit en
esclavage, devenu trafiquant, thaumaturge puis défenseur
de ces Indiens que ses propres compatriotes
opprimaient, il poursuivit son immense voyage jusqu'au
sud-ouest des Etats-Unis. C'est dire qu'il traversa
l'Amérique du Nord de part en part, sur sept
mille kilomètres.
"L'odyssée de Cabeza de Vaca est, simplement, le
plus grand exploit de toute l'histoire de l'exploration
sur le continent américain", souligne Yves Berger dans
sa préface.
Et cette Relation de voyage, adressée par Cabeza
de Vaca à son roi, est ici servie par une belle traduction
de Bernard Lesfargues et Jean-Marie Auzias,
qui se sont efforcés de retrouver le véritable langage
du conquistador.