Le déchiffrement de l'Histoire suit parfois des chemins tortueux. Ainsi, on se demandera ce qu'ont de commun les grands temples républicains de Tivoli et de Préneste, le palais de Philippe II à Vergina et celui d'Hyrcan à Arak el-Emir, le navire royal de Ptolémée IV, la mécanique astrale d'Anticythère, les inscriptions d'Antiochos de Commagène et le rituel des banquets sacrés.
Toutes ces données forment le fil conducteur de l'enquête que mène Henri Stierlin sur les traces des rois divinisés hellénistiques, des généraux-dictateurs victorieux, tels que Marius ou Sylla, des souverains arabes de Pétra ou des empereurs kouchans d'Afghanistan. Elles se conjuguent dans ces Rois divinisés, ouvrage qui constitue une synthèse originale des recherches menées par l'auteur pendant vingt-cinq ans, pour renouveler l'interprétation de plusieurs monuments gréco-romains et pour en découvrir le sens caché.
Par un enchaînement de trouvailles, l'auteur donne une lecture entièrement neuve de l'architecture sous les rois hellénistiques, ainsi que de grands sanctuaires de la Rome républicaine. Il découvre ainsi un type ignoré d'édifices, consacrés au culte des rois divinisés. L'histoire de l'architecture antique prend vie dans ces pages qui proposent une vision renouvelée des édifices, dont les pierres revêtent désormais un sens inédit.