En allant d'Abidjan à Dabou, de Gagnoa à Korhogo, de Bouaké à Abengourou, armés de questionnaires, nous avons voulu entendre des citadins de différentes régions, de différentes aires culturelles, de différentes nationalités, de différentes professions, de différents niveaux d'instruction, d'âge et de sexe différents. Nous avons distribué 1 200 questionnaires, 1 160 nous sont parvenus, révélant autant de vérités, autant de croyances, autant d'histoires vécues.
Les hommes ont été plus réticents que les femmes. Qu'ont-ils à cacher ? Les femmes ont plus souvent répondu que les hommes : qu'ont-elles à révéler ? Les grands cadres de la nation sont demeurés, plus silencieux que les autres catégories socio-professionnelles. Les hommes politiques se sont tus, laissant aux autres le soin de les juger.
Grâce à ces 1 160 personnes anonymes, ces pages ont pu voir le jour, nous informant des réactions des chrétiens et des musulmans, des hommes et des femmes, des ethnies ivoiriennes et des autres nationalités, des footballeurs et des supporters, des élèves et des étudiants, des jeunes et des vieux, des travailleurs et des sans-emploi. Et, que d'objets sacrificiels recensés ! Que de problèmes exposés ! Que de sacrifices exécutés !
Il nous plaît de vous inviter à nous suivre, à travers quelques villes de Côte d'ivoire, pour découvrir ce que sacrifice veut dire, en terre ivoirienne. Et peut-être ailleurs.