Achevée en 1874, la construction de l'église Saint-Étienne est indissociable de l'histoire de son quartier et du développement de la ville de Tours vers le sud, tout au long du XIXe siècle. Les varennes de cet ancien faubourg devenant, au fil des décennies, un quartier résidentiel et commerçant très attractif entre la gare et l'avenue de Grammont.
Son architecte, Gustave Guérin, est l'auteur de plusieurs projets successifs, évoluant des tendances néo-gothiques vers le style néo-roman, dans lequel il intègre des aspects de l'architecture religieuse du XIIe siècle propres à la Touraine et au domaine « angevin » (sculpture décorative, volumes intérieurs...).
L'édifice bénéficie également du talent des sculpteurs Léopold Morice et Pierre Damien, ainsi que du peintre-verrier Lucien-Léopold Lobin, qui crée pour Saint-Étienne l'un des ensembles de verrières les plus caractéristiques de cette période à Tours et en Indre-et-Loire.
Réunissant architecture, sculpture et vitrail en une unité harmonieuse, Saint-Étienne appartient, comme composante monumentale, à la richesse artistique de la ville, à côté de la basilique Saint-Martin, de l'hôtel de ville, du grand théâtre ou encore de la gare.