La ville connaît une crise profonde, peut-être inédite dans sa perception. Défi climatique, crises économiques et sociales, menaces du terrorisme et de nouvelles pandémies, auxquels s'ajoute aujourd'hui la guerre en Europe que l'on croyait révolue, les périls mondiaux ne manquent pas. Cette actualité réveille un vieux fond d'hostilité à l'urbanisation, à la grande ville notamment, sources de tous les maux, moraux et matériels, des groupes sociaux et des individus.
Cet essai fait suite à un mouvement d'humeur devant la confusion des réalités et des représentations, des opinions et des savoirs, de la mesure des processus et de la relation anecdotique d'événements isolés. La défiance devant la parole experte ou l'autorité instituée, remplace le doute légitime et créatif. Le rejet de la ville en est l'illustration immédiate.
Guy Burgel développe ici un argumentaire avec la volonté de rétablir des faits, de faire tomber les fausses bonnes idées, de défendre un mode de vie qui représente l'essentiel de la population mondiale, et d'en valoriser les qualités intrinsèques. Les villes, en particulier françaises et européennes, sont millénaires. Ne sont-elles pas toujours parvenues à faire preuve de créativité et de résilience ?
En urbain convaincu et engagé, le géographe nous livre un nouvel ouvrage sur la ville contre les sceptiques et les idées reçues : un plaidoyer qui propose des solutions pour restaurer l'envie de vivre en ville, un plaidoyer pour une ville durable et désirable.